Boulanger
Le four banal du seigneur de Bosredon
Le four banal seigneurial, visible sur un cartulaire de 1785, est la possession du seigneur de Bosredon (Seigneur du Moulin neuf prés Maringues).
Les paysans y cuisent leur pain contre un « droit de banalité », redevance la plus souvent payée en nature (1 pain sur 20).
En 1790, la commune somme le Seigneur de Bosredon de donner copie du titre en vertu duquel il jouit de ce droit de banalité… sans quoi, elle sera «quitte et affranchie du droit et… elle ira cuire là où bon luy semblera … et ceux qui cuiront dans le four cesseront de payer le droit de bannalité au Sr Bosredon ».
Le four communal : Michel Gros-Ayat puis Joseph Rougier
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En 1890, la commune décide de la construction d’un four communal (à côté de l'ancienne poste).
Le premier régisseur est Pierre Vaneyre.
Le fermage est adjugé à Michel Gros-Ayat (boulanger aux Martres sur morge) de 1894 à 1896.
A partir de 1897 et jusque dans les années 1930, Joseph Rougier (boulanger, épicier, agent postal et secrétaire de mairie à St Laure) est fournier. Le fournier cuit le pain à partir de la pâte fournie par les habitants du village.
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Le bail de 1897 précise :
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Pour la cuisson du pain et des diners, l’abonnement sera de 4,10 francs, par an et par personne de + de 5 ans
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Pour les habitants non abonnés, il sera perçu 20 centimes pour la cuisson d’une tourte de pain ordinaire et 5 centimes pour la cuisson d’un diner ordinaire.
Le fermage du four est attribué pour 12 années pour un montant de 21 francs annuel à verser à la commune.
La boulangerie Merle
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Francisque Merle est le premier boulanger à son compte. Il est en activité début des années 1900. A son décès en 1934, sa femme Marie (née Barthélémy) reprend la boulangerie. A la fin des années 30, leur fils Armand Merle, aidé par sa femme Gabrielle, devient le boulanger du village jusqu’au début des années 70.
Armand Merle
La « boulangerie d’Armand » était ouverte tous les jours de l’année… sauf le lendemain de l’ouverture de la chasse !
Armand effectuait deux livraisons par semaine à Buxerolles, avec sa 2 CV fourgonnette…
« Je vais voir mes paroissiens... » disait-il !
Armand et sa 2CV fourgonnette
La brioche d'Armand
Les habitants apportaient œufs et beurre à la boulangerie pour qu’Armand prépare les brioches :
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la brioche de 12 œufs (12 œufs + 1 pour la dorure et 1 livre de beurre)
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la brioche de 18 œufs pour les jours de fête
​On venait de Maringues, voire de Thiers, acheter la brioche d’Armand !
Cuisson dans le four du boulanger
Les ménagères apportaient les plats à faire cuire dans le four de la boulangerie : pommes de terre au four, pompes à la bouillie, pompes aux pommes…
Les plats étaient récupérés par leurs propriétaires, à midi, au retour du travail aux champs.
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Marc Ferré (commis boulanger avant de devenir maçon),
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Armand Merle,
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une amie,
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Gabrielle Merle
La boulangerie Merle sera ensuite reprise successivement par un jeune boulanger puis par Pierre-Claude Labrosse, elle ferme définitivement ses portes en 1990. Le bâtiment, racheté par la commune, a été démoli en 1993.
Un dépôt de pain, situé au restaurant Duciel, a succédé à la boulangerie, géré par Raymond Chaput puis Odette Pougetout, qui a ensuite continué cette activité à son domicile, jusqu’en 1995.
Bureau de bienfaisance -
Adjudication de la fourniture de pain
Dans les années 1920 / 1930, les secours aux familles indigentes étaient apportés en argent ou en pain.
‘Les deux boulangers de la commune se partageant pour moitié la fourniture’.